11.1.21

Hommage à Florence Badol Bertrand, dont je viens de lire la disparition le 26 décembre dernier. J'ai appris la nouvelle hier, en cherchant sur Internet des renseignements sur Mozart, pour démêler auprès de mes enfants une nouvelle fois le vrai du faux dans Amadeus - le film de Forman -, dont elle nous parlait parfois, elle si passionnée par ce compositeur, lors de ses formidables cours d'histoire de la musique au conservatoire de Paris. C'est en repensant à elle via ce film, avec l'envie de la contacter enfin pour la remercier de son enseignement, même vingt après, que j'ai appris son décès. Il y a des synchronicités tristes. Elle fit de la matière qu'elle enseignait une chose sensée, mais surtout sensible quelle que soit l'époque abordée - du Moyen-Age à nos jours. J'aimais retrouver ces deux, puis ces quatre heures chaque semaine, pendant trois ou quatre années.
Par ailleurs elle me soutint et me donna beaucoup de confiance lorsqu'il me fallut assumer mes premières convictions esthétiques (le Takemitsu des années 60, Berio, Murail...), pourtant assez loin peut-être de ses champs de prédilection. J'espère le lui avoir dit à l'époque. J'espérais en tout cas pouvoir le lui redire un jour. 
Condoléances à ses proches.


Parmi les quelques traces qu'elle laisse à tous, ce documentaire passionnant, qui me fait découvrir une compositrice méconnue, contemporaine de Mozart et Beethoven.
https://www.youtube.com/watch?v=Z_vCr6Totw0&t=2445s 

Et un article sur sa manière de lire et d'entendre Mozart, étayée par une vie de recherche et d'écoute 

https://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php?id=595